mardi 7 octobre 2008

NOUVELLE STATION de Epipactis purpurata dans le Cantal

Prospection cet après midi au Puy de Cabanes à Carlat

Le programme de prospection initial était centré sur la recherche de l'ancienne mention de Gentianella ciliata sur la commune de Carlat (plusieurs Ophrys ont aussi d'anciennes mentions sur cette commune).
Le seul secteur actuellement connu sur Carlat avec affleurement calcaire visible est le versant raviné de "Cabanes", malheureusement également très embrousaillé. Pour y accéder, il faut traverser la hêtraie située sur l'autre versant.





Découverte d'une nouvelle station d'Epipactis purpurata :

Cette espèce anciennement signalée dans le département (sur 4 mailles) ne possédait aucune station connue jusqu'à la découverte de la station de Polminhac (H.CHRISTOPHE/BIOME & F.KESSLER/CBNMC 2006).
En progressant sur le versant forestier du Puy de Cabanes, occupé par une hêtraie, nous avons découvert cette seconde station pour le département, 9 pieds comptabilisés dont un à plusieurs tiges (3), tous les pieds sont encore bien visibles et en fruit.
La station se trouve dans une hêtraie-chênaie neutrophile où Epipactis helleborine et Neottia nidus avis sont assez abondants (des dizaines de pieds).
A vol d'oiseau, la station de Polminhac est finalement assez proche, et l'ensemble des boisements (hêtraies notamment) qui peuvent être situés sur la "veine" calcaire qui traverse les collines du secteur peuvent être prospectés, Epipactis purpurata y possède certainement quelques autres stations.

Notons qu'ailleurs en Auvergne Epipactis purpurata est assez rare et présent dans 17 mailles de l'Atlas de la flore d'Auvergne (Limage et Allier essentiellement).

En bordure basse du boisement (plantation de Pseudotuga meziensii - le douglas) on trouve aussi qq pieds de Equisetum telmateia qui confirme bien la présence de calcaire en sous sol.


Gentianella ciliata :
Le coteau calcaire de Cabanes est en fait constitué d'une roche de brèche volcanique dont la matrice est très friable et comporte une proportion importante de calcaire (dont beaucoup de "silex") et aussi peut être de "cendres" volcaniques.
Prospection sans résultat pour la Gentianelle, le coteau est en effet extrêmement difficile d'accès de par la forte pente, les parois rocheuses dissimulées sous la végétation et l'embrousaillement de ronces et autres arbustes à épines...
On note que bien que le calcaire soit présent, les espèces vraiment calcicole sont assez rares, on trouve Tamus communis et Carex flacca.
Nous avons aussi observé sur les fortes pentes érodées Brachypodium pinnatum, Festuca cf arvernensis, Sedum album, Scabiosa collumbaria, Dianthus hyssopifolius se hyssopifolius (ex D. monspessulanus) etc.
Site à revoir en période de végétation plus favorable pour un inventaire plus détaillé !
Enfin coté reptiles signalons une petite vipère aspic qui prenait le soleil sur un gros silex.

Il "reste" encore une bonne moitié du coteau calcaire à explorer, et il est fort possible que le versant forestier du Puy de Cabanes abrite d'autres pieds d'épipactis pourpre, avis aux amateurs mais soyez prudent dans ce secteur difficile d'accès...

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