mercredi 24 septembre 2008

LE PUY DE TOULE / Gentianella ciliata

Visite à la carrière du Puy de Toule et inventaire des stations de Gentianella ciliata.


Résultat des comptages :
Apparemment une bonne année pour la gentianelle avec une espèce en pleine floraison et plus de 50 pieds comptabilisés. Il y en a probablement un peu plus car on trouvait déjà des pieds fanés très difficiles à percevoir. A noter que certains pieds fleurissent parmis de hautes herbes et à mi ombre en lisière de la pinède, ils ne sont visibles que grâce à leur fleur.

La mauvaise nouvelle concerne la carrière qui s'est étendue et a détruit environ 1/4 des anciennes stations que nous avions cartographiées en 2002, il y avait alors env 67 pieds.

L'essentiel de la population reste préservée, mais  très menacée : la station étant à qq mètres du front d'exploitation et pour moitié sur la propriété de la carrière.

Gentianella ciliata en Auvergne :
Il s'agit d'une espèce très rare, présente uniquement dans 5 mailles de l'Atlas de la flore d'Auvergne toutes dans le Cantal.
L'espèce est présente dans le bassin d'Aurillac (Arpajon, St Paul des Landes et Crandelles) avec moins de 100 pieds, une mention vers Pleaux (1-2 pieds probablement disparus vue l'embrousaillement du site), et des populations qui restent à inventorier en détail sur le bassin calcaire de St Santin/Monmurat (probablement assez importantes).
Enfin elle était signalée de Carlat et Raulhac (Courbelimagne et Puy de la Justice en Aveyron où elle est certainement présente vu l'extension importante des milieux favorables), ces mentions sont anciennes mais l'espèce pourrait encore y être présente (à rechercher).
En dehors des populations mal connues du bassin de Maurs, la principale station est celle du Puy de Toule avec 50 / 70 ind.

Le Puy de Toule :
Ce site comme l'ensemble des coteaux calcaires de St Paul des Landes, est très riche au niveau des espèces végétales calcicoles.
Le bassin calcaire d'Aurillac comporte aisni quelques rares îlots de végétation typique de coteaux calcaires où l'on recense nombre d'espèces patrimoniales.
Malheureusement, et malgré des propositions, ce site ne fait pas parti des sites Natura 2000 retenus (il existe pourtant celui des marais de St Paul des Landes pratiquement frontalier !!) et il n'y a donc guère d'espoir de voir un jour une gestion adaptée se mettre en place sur ces coteaux pourtant fort menacés par l'intensification agricole, le surpâturage, l'excès de fumures et... les carrières.


Autres espèces observées :
Citons Senecio erucifolius dont la floraison parsème tout le Puy, les fossés et talus et même les pâturages. Cette espèce est ici commune, mais reste rare dans le département. Ce séneçon à floraison tardive fait ici la joie des derniers papillons comme Inachis io (le paon du jour), Lychaena cf phlaeas (le cuivré commun) et Polygonia cf c-album. (le robert le diable).


Prunella grandiflora compte encore qq pieds fleuris, le site présente aussi sur une prairie sèche embrousaillée une belle station de Centaurea scabiosa dont il ne reste que les tiges et fructifications sèches.
Citons enfin une quinzaine de pieds d'Orchis fanés qui sont très probablement Dactylorhiza fuchsii (on est à moins d'1 km de la station bien connue de St Paul des Landes), ce qui ferait une nouvelle micro station pour cette espèce très rare en Auvergne, à confirmer donc en 2009.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire