samedi 3 juillet 2010

Floraison fantastique de Nigritella austriaca (= Gymnadenia austriaca) sur la principale station du secteur de Grandval.


Le versant oriental du Plomb compte plusieurs stations de Nigritelle bien connues depuis les inventaires de Jean DAUGE dans les années 90.



Elles se maintiennent assez bien et l'une d'elles vers le Cirque de Grandval a toujours été la plus importante, oscillant entre 250 et 350 pieds alors que les stations périphériques comptent au plus qq dizaines d'individus.

En 2009, la floraison avait déjà été remarquable avec plus de 450 pieds comptabilisés !

Cette année, une première visite de Jean DAUGE avait permis de constater un gros retard dans la floraison, mais déjà la croissance de nombreuses tiges qui annonçait peut être une nouvelle floraison importante. C'était l'occasion de mettre en place un comptage plus précis que dans les années antérieures.


 
Le 01.07 h. CHRISTOPHE et j.DAUGE organisaient un comptage minutieurx sur le site avec découpage du site en zonages et prospection systématique par bandes.

Résultats : 899 pieds recensés avec une marge d'erreur estimée très faible (env 2-3%), et l'extension de la station cartographié plus finnement sur photo aérienne.

Il s'agit donc de la plus importante station du Massif Central actuellement connue.


Le site est également unique pour sa richesse botanique, ces versants couverts de nardaies montagnardes à subalpines "ruisselllent" d'Anémones souffrées (Pulsatilla alpina se apiifolia), et on y compte 7 espèces d'orchidées, nombre remarquable pour des milieux de haute montagne ! :

Gymnadenia austriaca, Gymnadenia conopsea, Orchis macula, Dactylorhiza maculata, Pseudorchis albida, Coeloglossum viride, Plathanthera chlorantha, toutes AC à CC.



Un site exceptionnel à découvrir et à protéger.

@ bientôt

samedi 19 juin 2010

Messicole


Petit arrêt au pied du Devès en Haute Loire, non loin du Puy en Velay, pour découvrir une splendide station d'Agrostemma githago près de la Garde de Moutet à Bains.



La Nielle des blés colonise les champs de céréales meso-oligotrophes de la plaine à l'étage montagnard.
 



Les seules secteurs où l'espèce semble se maintenir sont le Velay oriental, la planèze de Saint Flour et les Hautes Combrailles.
 

Partout ailleurs la régression est constante et alarmante depuis les années 50 ou Chassagne la signalait comme "Commune" en de nombreux secteurs céréaliers traditionnels de l'Auvergne.
 
Engrais et pesticides sont les principales causes de cette régression très forte des plantes messicoles en général et de la Nielle des blés en particulier.

 

La grande majorité des stations concerne quelques dizaines de pieds tout au plus, aussi ce magnifique champs colonisé par quelques milliers d'individus est il un spectacle aussi rare qu’inattendu !
 



@ bientôt

HC

mardi 26 janvier 2010

La moule perlière


Ce mollusque d'eau douce rare en france possède quelques unes de ses plus belles populations dans le Nord du Massif Central. On peut citer la fameuse vallée de l'Ance qui coule sur du pur granit dans les monts du Forez, ou encore pour le Cantal le ruisseau d'Escalmels à l'Ouest de Laroquebrou.
Mais proche d'Aurillac, la moule perlière possède encore une population relictuelle sur la commune de Roannès Ste Marie. Les linéaires concernés sont d'ailleurs inscrits pour devenir un des futurs sites Natura 2000 de linéaire de cours d'eau (qui concernent les ruisseaux abritant la moule perlière, l'écrevisse à pattes blanches ou la loutre).
Nos dernières prospections sur le ruisseau concerné font apparaître que l'espèce y est présente en plusieurs points, pour une population totale de quelques dizaines de coquilles (au minimum)
Il existe par contre des populations isolées dans d'anciennes dérivations peu alimentées en eau et qui s'envasent. Sur l'une d'elle on a pu constater la présence de plusieurs dizaines de coquilles de moules mortes pour seulement quelques unes encore vivantes. On ignore la cause exacte de cette mortalité, mais il est probable que cela soit directement du la dégradation de la digue en amont qui constituait le point d'entrée de l'eau.
Par ailleurs, l'espèce est aussi localisée sur des affluents au ruisseau principal, mais ces derniers sont hors site Natura 2000, il conviendra de revoir les limites proposées actuellement pour intégrer ces populations.
Nous avons donc pris contact avec les gardes pêche pour signaler la situation.


Il est grand temps que la procédure Natura 2000 démarre sur ces sites isolés au sein de territoires ou la pression agricole et humaine s'intensifie. Par ailleurs, une gestion apparaît nécessaire pour l'entretien et la conservation des ouvrages ponctuant le cours d'eau afin de conserver l'alimentation en eau des déirvations. On pourra ainsi espérer qu'a terme on puisse à nouveau observer l'insolite spectacle de ces populations de moules... qui cotoient des truites...