mardi 28 octobre 2008

Le lac du Pêcher


Visite automnale pour faire quelques images sur le pourtour du lac du Pêcher.

Le lac du Pêcher sur le plateau de la forêt de la Pinatelle est connu pour la qualité des paysages alentours, la facilité d'accès, et bien sûr le brame du Cerf...

Le site a récemment été classé en Espace Naturel Sensible (E.N.S) du département.
Il s'agit aussi d'une réserve de chasse, on peut donc s'y promener librement même en Automne.






Les pins qui parsèment les pâturages alentours ont des formes tortueuses très artistiques...

Côté flore, les derniers inventaires datent de près de 10 ans et n'avaient pas été très poussés. Le site est paradoxalement assez pauvre, on ne trouve que les mentions de la présence de Luronium natans et Eleocharis quinqueflora (H Lassagne - 1994, T Darnis, H Christophe  - 1999). Le lac est plus connu pour l'avifaune nicheuse et surtout migratrice qui le fréquente.

On a tout de même pu observé d'importantes populations d'Utriculaires (Utricularia vulgaris gr..) près des berges. Tous les lacs du plateau semblent assez fortement colonisés par ces petites plantes carnivores qui sont probablement dispersées par les oiseaux d'eau. Reste à confirmer la ou les espèces présentes.


Les Utriculaires en Auvergne :
4 espèces sont citées :
Utricularia. intermedia - disparue ? 2 mentions anciennes dans le 63, tourbières.
Utricularia minor - Très rare et en forte régression, présente notamment dans le Cezallier (15 / 63) complexes tourbeux.
Utricularia vulgaris gr. qui comprend U. vulgaris (très rare) et U. australis rare un peu partout et en régression, mais qui reste la plus représentée des Utriculaires.
Toutefois, la difficulté de détermination de ces espèces de surcroît discrêtes relativise à la fois la rareté globale du genre en Auvergne mais aussi la proportion des 3 principales espèces.
Sur le lac tourbière assez proche du Jolan, Utricularia australis est, semble-t-il, l'espèce dominante.


Les ceintures végétales du pourtour sud du lac  du Pêcher ont apparemment progressé depuis les précédentes visites de certains d'entre nous, les radeaux à potentilles des marais colonisent lentement le lac, suivies de cariçaies diverses.
C'est un point intéressant, il est probable qu'une actualisation des anciens inventaires botaniques permette de révéler quelques nouvelles espèces patrimoniales ou la présence d'habitats matures et diversifiés.

Notons enfin que même à cette époque tardive, les espèces d'odonates semblent nombreuses et actives, sujet à approfondir également !

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