Les deux premières semaines de mai ont été l’occasion d’observer sur Aurillac et dans le Cantal une énorme migration de Vanessa cardui, la Belle Dame.
Il s’agit bien sûr d’un papillon (Lepidotère) diurne (Rhopalocère avec les antennes en massue).
Chaque année des éclosions massives ont lieu dans le sud de l’Europe et de la France (en avril en plaine gardoise etc…) , et les vagues migratoires remontent ensuite vers le Nord.
Après une ou deux génération en été et parfois en automne, on observe une migration de « retour » vers le sud (les migrations pouvant avoir lieu de nuit).
Les premiers gros vols s’observaient sur Aurillac dès le 01 mai, les lilas en pleine floraison les attiraient par dizaines.
Le
12 mai, à l’occasion d’une étude sur les Tritons en planèze de
Chalinargues, nous avons pu constater que l’altitude ne rebutait pas la
Belle Dame, bien au contraire, des milliers d’individus nous ont sans
cesse survolé tout l’après midi !
Qq références indispensables :
http://www.butterfly-conservation.org/sightings/1097/painted_lady_butterfly.html
http://www.butterfly-conservation.org/article/9/100/butterfly_migration_is_biggest_for_years.html
@bientôt
vendredi 15 mai 2009
samedi 9 mai 2009
Ophrys lutea dans le Cantal : et de deux stations.
A la suite de la visite par les botanistes cantaliens de la seconde station d'Ophrys lutea découverte en 2008, le point sur la présence de l'espèce dans le Cantal.
Un peu d’histoire…
La présence de cette espèce dans le sud du Cantal (Communes de Montmurat / St Santin de Maurs) est ancienne.
Elle y fut mentionnée pour la première fois en 1895 par Frère Héribaud.
D'autres rares mentions s'égrènent jusque dans les années 60.
Depuis,
Jean DAUGE et de nombreux botanistes l'ont recherchée en vain, jusqu'à
la découverte d'une station en 2004 par PF PREVITALLI. A son invitation,
nous avons (Jean DAUGE, hervé CHRISTOPHE et Alain CASTELLAN) confirmé
la station et l’espèce début mai 2004. 11 pieds étaient alors
comptabilisés dans une situation assez précaire (bord de chemin). En
2006, à la suite de travaux ayant raboté le talus, 6 pieds furent
détruits.
En
2008, à quelques jours d’intervalles, deux groupes de personnes
découvraient une nouvelle station de 6 pieds distante de 500m env. Le
premier groupe mené par David HOUSTON contacta le CPIE qui nous relaya
l’information, alors que qq jours + tard, la SFO Auvergne relayait le
message de Stéphane OLEJCZINSKI du
PNR des volcans d’auvergne qui avait observé l’espèce également ! La
saison étant alors assez avancée, malgré nos recherches nous n’avions pu
retrouver l’espèce (la localisation étant partielle).
Le
22 avril 2009, nous localisons enfin la station qui compte 8 pieds en
tout début de floraison. Cette nouvelle localité est heureusement en
situation plus sure et en excellent état de conservation au sein du site
Natura 2000.
Contrairement
aux craintes des botanistes, l’espèce semble donc s’être discrètement
maintenue (nous avons d’ailleurs observé un hyménoptère
pollinisateur !), et il n’est pas impossible que d’autres micros
stations soient encore à découvrir.
Ophrys lutea en Auvergne :
RAS,
Le sud du Cantal est la seule maille occupée dans l'Atlas de la Flore
d'Auvergne !, l’espèce est donc une rareté en limite extrême de son aire
de répartition. Les premières stations se situant dans le lot (ou
l’espèce est plus fréquente surtout dans le sud du département) à env.
50Km à vol d’oiseau.
Statut de protection d’Ophrys lutea :
Nous
soulevons ici un délicat problème, l’espèce étant auparavant considérée
comme probablement disparue, elle ne bénéficiait d’aucun statut si ce
n’est récemment avec son intégration sur la liste rouge régionale (liste
sans valeur juridique). Il serait urgent de proposer son intégration
dans la liste régionale des espèces protégées.
hervé CHRISTOPHE
mercredi 6 mai 2009
Une nouvelle orchidée dans le Cantal : Orchis morio subsp picta
C’est une découverte de Jean DAUGE, qui s’est penché sur les populations d’Orchis morio subsp morio de St Santin de Maurs.
CO
responsable de la cartographie des orchidées du Lot lancée depuis 4
ans, Jean DAUGE et ses collègues de LOT NATURE ont soulevé le délicat
problème de l’identification de cette sous espèce parmi les importantes
populations du Lot.
Il en ressort que l’identification est affaire de spécialistes, mais repose sur un ensemble de critères concrets :
- Une plante et des fleurons grêles
- Un éperon allongé et plus ou moins bifide
- Un labelle généralement comprimé
- Le lobe central < aux lobes latéraux
- Un éperon allongé et plus ou moins bifide
- Un labelle généralement comprimé
- Le lobe central < aux lobes latéraux
(L’identification
sur photos est très délicate, les exp ci-dessus ne permettent pas
forcément de bien visualiser les critères, il faut se référer à une
identification sur populations in situ).
Toutefois, dans la grande majorité des cas, on parlera de populations mixtes définissants un « complexe pictoïde »
(terme temporaire proposé par Jean DAUGE) au sein du quel on trouve les
deux sous espèces typées et de nombreux intermédiaires les réunissant.
Fort de cette expérience Jean DAUGE s’est penché sur les populations de O. m se morio de St Santin de Maurs depuis 2008.
Les conclusions sont les mêmes que dans le lot, le « complexe pictoïde » est bien présent avec des Ochis m se picta assez nombreuses au sein de populations larges incluant intermédiaires et Orchis m se morio.
La
« réalité » de l’existence de cette sous espèce difficile à identifier
repose sur un consensus généralement reconnu chez les spécialistes.
Elle reste toutefois controversée, certains pensant que « picta » pourrait être un écotype grêle de Orchis morio subsp morio dans des stations xérothermiques (cf ouvrage « les Orchidées de France Belgique et Luxembourg SFO ed. Parthenope 1999).
Il n’en reste pas moins que sous espèce ou écotype, celui-ci est présent dans le Cantal.
@bientôt
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